« Justice » de merde
- 14 mars 2021
- Par Libre Pensee
- Blog : Fédération Nationale de la Libre Pensée
A faire dégueuler un vélo !
Cela vaut, effectivement, pour certains. Nos « camarades » Balkany peuvent en témoigner. Mais, bizarrement, cela ne vaut pas pour d’autres. Gabi Mouesca peut en témoigner.
Une réinsertion exemplaire

Lors de son procès, dans les années 80, Gabi avait été déchu de ses droits civiques. Le temps de sa détention, passe encore, bien que… Mais une fois sa peine purgée, pourquoi ?
De tout cela Gabi ne se préoccupait que modérément. Et puis, le 8 octobre dernier, Eric Dupont-Moretti, le ministre de la Justice, lui téléphone et lui propose le poste de Contrôleur général des lieux de privation de liberté et lui dit : « Vous ne pouvez pas refuser ». Sauf que, le jour même, un conseiller du ministre le rappelle pour lui préciser que pour pouvoir être CGLPL il faut un casier judiciaire vierge. Ce qui n’était pas le cas. Mais, pas grave, une simple démarche en ce sens auprès d’un tribunal et le problème serait réglé immédiatement. Le ministre était OK, les juges ne pouvaient que l’être. Sauf que…
Sauf que le ministre, ancien avocat, n’est pas en odeur de sainteté dans la magistrature qui, c’est un secret de Polichinelle, redoute qu’il titille par trop sa toute puissance de toujours. Et, donc…
Règlement de compte à OK Corral
L’été dernier, Gabi a déposé une demande de réhabilitation pour récupérer ses droits. Le 8 décembre 2020, la présidente de la chambre d’instruction de la Cour d’appel de Pau a opposé un refus à cette requête. Motif : « Les éléments produits qui s’analysent en simples étapes d’un curriculum vitae sont insuffisants à caractériser les gages d’amendement et à permettre à la Cour d’envisager la mesure de bienveillance souhaitée ». Ah, bon ! 20 années sans mettre un pied en dehors des clous ça ne suffit pas pour qu’un citoyen ayant purgé sa peine puisse être considéré comme … un citoyen lambda ! C’est à vomir !
À moins que, Madame la Présidente, vous n’ayez compris que, dans le cadre de la guéguerre avec le ministre, l’arrivée d’un CGLPL du gabarit de Gabi Mouesca avait toutes les chances de faire perdre de sa superbe à votre caste. C’est une rumeur qui court !
Cartes sur table
Allons Madame la présidente, il suffit de ce genre de cuistreries. Ayez au moins les couilles (perche vous étant tendue pour m’inculper de propos sexistes, ce qui me permettrait, médiatiquement parlant, de vous habiller pour l’hiver) d’assumer votre conception reptilienne de la «justice». À savoir : taulard un jour = taulard toujours ! Jadis, en 1940, à l’époque du Maréchal, votre corporation avait fait preuve de ce «courage» en osant (à l’exception d’un seul d’entre vous) appliquer en toute servilité, avec condamnations à mort à la clef, une loi rétroactive. De là à en conclure que, magistrature couchée un jour = magistrature couchée toujours, avouez que ce serait tentant !
Est-il besoin de le préciser, l’insignifiance signifiée de votre jugement n’empêchera pas Gabi de poursuivre sa route d’homme libre et ne nous empêchera pas davantage d’œuvrer à une vraie JUSTICE à laquelle, ne vous y trompez pas, vous aurez un jour à rendre des comptes. Et, priez le bon dieu pour que je préside la cour qui vous jugera. Je n’hésiterais pas, en effet, à vous condamner… à mon seul mépris !
Jean-Marc Raynaud
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