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Fédération d'Indre et Loire de la Libre Pensée

Vive la Commune de Paris avec Louise Michel

7 Juin 2022, 09:48am

Publié par Fédération de la Libre Pensée d'Indre et Loire

Louise Michel, un hommage annuel

Les textes et des poèmes de la célèbre Louise Michel ont été lus par des participants.

Dimanche 22 mai, à 11 h, un hommage à Louise Michel et à la Commune de Paris a été organisé comme chaque année par la Fédération de la libre pensée de Haute-Marne, l’association Au Coeur des mots de Chaumont et le syndicat Confédération générale du travail (CGT) des retraités de Chaumont, à la stèle Louise-Michel, dans sa commune natale.

Une cinquantaine de personnes étaient réunies pour cet hommage. Louise Michel était une femme féministe, écrivaine, militante et aussi institutrice. Cette année, à la demande de Jacqueline Malgras, présidente de la Fédération de la libre pensée, l’accent a été mis sur l’institutrice.

Un bref rappel historique a été fait : en 1853, elle a commencé sa carrière à Audeloncourt en tant que école libre, elle a enseigné le chant de “La Marseillaise”. Puis elle est devenue sous-maîtresse à Paris. Et ensuite, elle est revenue en Haute-Marne, elle a exercé deux années à Millières. Pour ensuite, retourner à Paris, où elle est devenue institutrice moderne et militante.

Des textes, des discours et des poèmes de la célèbre haut-marnaise ont été lus, des textes écrits en prison ou des poèmes rédigés pour son amoureux. Plusieurs chansons accompagnées par un orgue de Barbarie ont été interprétées et assistées par les gestes de la langue des signes.

L’hommage s’est achevé par des dépôts d’œillets rouges en symbole au poème de Louise Michel écrit pour Théophile Ferré, son amour. La cérémonie s’est terminée par un verre de convivialité accompagné d’en-cas salés au pied de la stèle.

Plusieurs chansons ont été interprétées, accompagnées par un orgue de barbarie et par des gestes de la langue des signes.

Un couple de Luxembourgeois a assisté à cet hommage annuel par simple hasard. Le couple, parti de son domicile pour des vacances dans le sud de la France, avait décidé de faire un détour par Vroncourt-la-Côte. « Nous souhaitions découvrir la stèle de Louise Michel, mais nous ne pensions aucunement qu’il y avait un événement ce jour. »

Les adhérents se sont ensuite réunis quelques kilomètres plus loin pour le repas du déjeuner avec un pique-nique tiré du sac sous le soleil.. Une quinzaine de personnes ont participé à l’hommage à Louise Michel.


Malgré l’interdiction de la Municipalité de Limeil-Brévannes (94), les Communards ont été honorés !

La commémoration  des 140 ans du décès du communard et anarchiste Henry Fortuné manifestement enterré au côté de son épouse Rose Caubet également communarde et anarchiste a bien eu lieu !

Nous étions le samedi 28 mai, une vingtaine à braver  l’interdiction de la maire Françoise Lecoufle : la LP 94, des conseillers.ères  d’opposition à la municipalité de Limeil-Brevannes dont Delphine Borgna qui raconta leur histoire et comment un historien, Guy Decoulonvillers alerta de la possible destruction de leur sépulture en l’absence de manifestation des ayants droits d’une part et en niant le fait qu’Henry Fortuné fut enterré avec Rose Caubet son épouse au cimetière de Limeil-Brevannes d’autre part. Mais aussi des représentants du PCF, amis.es, militants.es et habitants de Limeil-Brevannes .

Face à la réaction en marche se dressent aujourd’hui les héritiers de la Commune, sociale, laïque, internationaliste, dont la Libre Pensée, les Amis de la Commune et tous ceux qui y sont attachés.
Aujourd’hui, personne ne nous a empêchés, en pleine commémoration nationale du 151ème anniversaire de la Commune de Paris d’honorer leur mémoire.

En tentant de faire disparaître la mémoire des communards, s’agirait-il de faire disparaître aujourd’hui les traces d’un autre monde possible que la Commune de Paris mît en œuvre en 72 jours ?

Nous ne renoncerons pas.

Ni Dieu, ni maître. À bas la calotte. Vive la Commune.


Un 22 mai à l’île d’Aix (Charente Maritime)

Une quinzaine de penseurs libres se sont retrouvés ce dimanche au débarcadère de l’île d’Aix avec la LP. 17 et la LDH du Pays rochefortais.

Comme chaque année depuis 2002, avec le concours de nombreuses autres associations, nous rendons hommage aux communards déportés par la réaction versaillaise et enfermés dans les forts et pontons du littoral charentais, après avoir rappelé rapidement les espoirs soulevés par ce mouvement populaire (du 18 mars au 20 mai 1871)
6 000 combattantes et combattants de la Commune de Paris de mai 1871 à août 1872 furent internés dans les forts du littoral charentais, sur des pontons ancrés dans la rade de Rochefort, sur les îles Aix, Madame, Oléron et Ré, à Fouras, à Fort Boyard, où ils furent détenus dans des conditions de salubrité lamentables et soumis à l’arbitraire le plus total de la part de la chiourme versaillaise, avant leur passage devant les conseils de guerre versaillais ou leur exil, voire … de leur mort.

Ce nouveau rassemblement était donc organisé en mémoire des 700 communards, déportés au fort Liedot (ou au Fort Enet) par la réaction versaillaise : des ouvriers ou artisans, des malades ou handicapés et des enfants condamnés pour leur participation diverse à La Commune.

« Dès le 27 mai 1871, l’amiral préfet maritime annonce que tout est prêt à l’île d’Aix pour recevoir quatre cents «insurgés» gardés par une centaine d’hommes du 6e régiment de ligne de La Rochelle ». C’est en fait plus de 700 ! Et Il en passa beaucoup plus pour de courts séjours » Les registres d’écrou (quand ils existent !) permettent de suivre les différents parcours et transferts au cours des mois de détention des prévenus, en 1871 et 72. Et un certain nombre de prévenus ne figurent même pas sur les dits registres »

Non La Commune n’est pas morte !

Nous nous revendiquons de l’héritage de la Commune sociale, démocratique, laïque internationaliste, mais force est de constater que les héritiers de Thiers et des Versaillais sont toujours au pouvoir et que, fidèles à leurs ancêtres, la politique qu’ils mènent est antisociale, répressive, cléricale et militariste. Et comme hier, les chiens de garde se déchaînent contre celles et ceux qui osent résister !

Nous ne les oublierons pas ! Et les jeunes générations ont droit à cette mémoire. N’en déplaise à Monsieur le Maire qui a refusé de nous recevoir et de répondre à notre invitation de ce jour.

Nous continuerons à honorer leur combat dans tous les lieux où ils séjournèrent contraints et forcés

(extraits du discours prononcé par la LP17 ce 22 mai)

Note : Il existe une plaque touristique apposée sur le fort Liédot rappelant ces évènements tragiques (parmi d’autres). Et c’est aussi à Fort Liédot que des meneurs de la mutinerie des soldats russes à La Courtine de 1917,  furent aussi enfermés ( dont Afanasie Globa, Baltaïs, Saraïkine et Kediaïev). 3 soldats, morts par noyade au cours d’une tentative d’évasion, sont enterrés dans le petit cimetière de l’île.