Des Mohawks manifesteront mercredi contre l’Église catholique
Photo: Jason Franson La Presse canadienne L’attaché de presse des kanien’kehà:ka kahnistensera soutient que l’annonce de la visite du pape au Canada a été reçue «comme une farce, comme une comédie» par les mères mohawks et par plusieurs membres de la communauté.
La visite du pape au Canada a été reçue «comme une farce, comme une comédie» par les mères mohawks et par plusieurs membres de la communauté.
Un groupe de femmes mohawks de Kahnawake prépare une manifestation contre le « génocide » perpétré par l’Église catholique à l’endroit des Autochtones, dans la foulée de la visite du pape au Canada.
Cette manifestation organisée par les kanien’kehà:ka kahnistensera (mères mohawks) — un groupe indépendant du Conseil de bande — doit avoir lieu mercredi après-midi au pied du mont Royal. La montagne a été choisie pour l’événement parce qu’il s’agit d’un lieu « symbolique, dans les récits et la tradition orale, des communautés iroquoises et anichinabées ».
Les organisatrices appellent aussi à ce que la Ville de Montréal fasse « disparaître » la croix sur la montagne dès « maintenant ». Il s’agit « d’un symbole de l’oppression [de l’Église] », selon Okwaraken, leur attaché de presse contacté par Le Devoir.
« Cette semaine est marquée par la visite du pape François en tant que représentant de la corporation la plus génocidaire de l’histoire, l’Église catholique », affirment les kanien’kehà:ka kahnistensera dans un communiqué.
Elles exigent plus que des excuses de la part de l’Église : « Dans la langue iroquoienne parlée par les premier.ère.s habitant.e.s de la vallée du Saint-Laurent, il n’existe pas de mot pour dire “je suis désolé.e”, mais seulement pour dire “je vais réparer” », peut-on lire sur la page Facebook de l’événement.
Okwaraken soutient que l’annonce de la visite du pape au Canada a été reçue « comme une farce, comme une comédie » par les mères mohawks et par plusieurs membres de la communauté. Il déplore qu’aucun prêtre n’ait fait face à des actions judiciaires pour leur traitement des peuples autochtones.
En plus de se porter contre l’Église, les kanien’kehà:ka kahnistensera tiendront une conférence de presse et discuteront de leurs poursuites à la Cour supérieure du Québec pour tenter d’arrêter la construction du projet « Nouveau Vic » de l’Université McGill sur le site de l’ancien hôpital Victoria à Montréal. Elles craignent que des sépultures anonymes se trouvent sous le chantier, mais regrettent qu’aucune fouille archéologique ne soit prévue.