Revue de presse mars 2020
"Action française : tout ce qui est national est nôtre". C’est le slogan qu’affiche l’Action française, sur son site Internet. Le mouvement de Charles Maurras, royaliste, nationaliste et contre-révolutionnaire, prône un retour à la monarchie. "L’Action française est animée par une double préoccupation : elle entend préparer la restauration de la monarchie et, dans l’attente du retour du roi, œuvrer pour la défense de l’intérêt national", est-il inscrit sur son "Manifeste".
Samedi 29 février, au matin, une quinzaine de membres toulousains de l’Action française, a "pendu" symboliquement au Pont Neuf, à Toulouse, une poupée gonflable figurant Marianne, symbole de la République. Sur les réseaux sociaux, ils ont relayé des photos de cette action.
Les membres d’Action Française ont également mis en ligne un court film (une minute 30). Dans ce film intitulé "Condamnation à mort de Marianne", une quinzaine d’hommes marche dans une rue de Toulouse, en formation "militaire". Plusieurs portent un drapeau. On aperçoit, sur l’épaule de l’un d’entre eux, la poupée de Marianne, qu’ils s’apprêtent à "exécuter".
Puis, une voix "off" proclame : "La monarchie a fait la France et l’a conduite à son apogée. Au contraire, le système républicain détruit le pays que nous aimons, le ruine et l’humilie. Nous condamnons à mort la République. Nous condamnons Marianne, parce qu’elle nous trahit. Pour que vive la France, vive le Roi !"
"Je condamne l’acte symbolique agressif et irrespectueux des militants d’AF contre Marianne, figure du régime choisi par le Peuple français. Ces militants seraient mieux inspirés de défendre leur proposition politique plutôt que de provoquer", a réagi Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, sur le réseau social Twitter.
"Je condamne fermement l’action intolérable qui s’est déroulée ce matin à Toulouse mettant en scène la pendaison d’une Marianne. Face à de tels agissements, c’est toute la République qui doit être unie", a écrit Georges Méric, également sur Twitter.
Sébastien Vincini, conseiller départemental et premier secrétaire du PS 31, a déclaré : "Je condamne avec la plus grande fermeté cet acte inqualifiable envers un symbole de la République Française. Il est inacceptable
que de telles manifestations s’organisent en toute tranquillité dans les rues Toulouse. Les pouvoirs publics doivent sanctionner les protagonistes !"
La Libre Pensée de Haute-Garonne condamne également "avec force cette action attentatoire à la République une et indivisible ainsi qu’à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen".