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Fédération d'Indre et Loire de la Libre Pensée

Famille, Sexualité, Genres et la Libre Pensée

1 Février 2024, 10:49am

Publié par Fédération de la Libre Pensée d'Indre et Loire

Famille, Sexualité, Genres et la Libre Pensée

La Libre Pensée s’est toujours prononcé pour une totale liberté individuelle dans le respect des autres et pour l’Égalité des Droits. C’est pourquoi elle a soutenu la revendication du « Mariage pour tous ». Chacun doit être libre de déterminer, en dehors de toute idéologie d’État, religieuse ou communautaire, avec qui former une Union conjugale.

Aujourd’hui, la Libre Pensée entend aller plus loin. Elle ouvre un débat sur l’ensemble des questions liées à la sexualité, avec toutes ses implications. Elle soumet cette réflexion initiale à l’examen de celles et ceux que ces questions intéressent. Elle les appelle à leur envoyer des contributions pour alimenter sa réflexion et le débat.

Tout ceci pourrait déboucher, à terme, sur la confection d’un ouvrage publiant toutes ces contributions afin que chacun puisse se faire une opinion éclairée.

A vos plumes et à vos souris !

La Fédération nationale de la Libre Pensée

°0°

Document de travail initial

Famille, Sexualité, Genres et la Libre Pensée

Le cadre général de l’analyse de la Libre Pensée et des Libres Penseurs est résumé par cette formule initiale : entre adultes consentants, et sans violence, tout est permis, et nous rajouterons avec un certain humour, en faisant cet emprunt à Saint-Paul : « Mais tout n’est (peut-être) pas profitable ».

Philosophiquement, les Libres Penseurs sont plutôt pour l’Union libre et l’Amour libre. Mais férocement individualiste, le Libre Penseur n’impose rien à personne et laisse libre chacun de faire comme bon lui semble. Nous ne sommes pas des directeurs de conscience.

Fondamentalement, les sociétés ont évolué et le poids des interdits religieux et de la morale qui en découle s’effondrent. On est passé ainsi, fort heureusement d‘une sexualité reproductive à une sexualité récréative.

Ce qui motive profondément l’action de la Libre Pensée est de mettre en œuvre les Principes (et non les valeurs) : « Liberté –Egalité – Fraternité » en les déclinant sur tous les plans.

LIBERTÉ : Chacun doit être libre de vivre sa sexualité, son couple, son célibat, sa famille ou son absence de famille, de faire des enfants ou pas. Notre aspiration, c’est l’individu libre dans la société libre. Nul, et surtout pas l’État, n’a le droit d’imposer un modèle en ce domaine. C’est pourquoi, la Libre Pensée ne se reconnait dans aucune idéologie sexuelle d’État ou de communautarisme quel qu’il soit, ni dans aucun prosélytisme envahissant.

ÉGALITÉ : Aucune discrimination de quelque nature que ce soit n’est tolérable du fait de ses préférences sexuelles ou d‘absence de préférence ou de ressenti de « genre ». Par exemple, il faut élargir considérablement la disposition légale afin de pouvoir changer de nom. Si une telle disposition était mise en œuvre, cela réglerait la question des identités qui figurent sur les papiers du même nom. Chacun pourrait demander le nom et le ou les prénoms qu’il désire voir figurer et en changer si besoin. Actuellement la loi permet le changement de nom à partir de 18 ans et 16 ans en cas d’émancipation. Les articles 61-5 et 60 du Code civil permettent, sous certaines conditions de faire changer la mention du sexe et du prénom sur l’Etat-Civil.

FRATERNITÉ : Il est indéniable que les homosexuels ont été durement réprimés et offensés depuis des siècles. Réparation leur est due, non seulement sur le plan moral, économique, social, mais aussi financier. Il faut poursuivre sur le plan législatif l’abrogation des discriminations et l’extension de nouveaux droits pour eux, s’ils en sont privés du fait de leur homosexualité.

La question du Mariage

Chacun doit être libre de se marier ou pas et avec qui il veut. La loi prévoit la prédominance du caractère civil avant les convictions religieuses. Un mariage religieux, par la loi de 1905 de Séparation des Églises et de l’État, ne peut se faire qu’après le mariage civil. La loi commune est supérieure à la loi privée.................

 

Le Mariage des prêtres

Si l’Église catholique a toujours, du moins jusqu’à présent, refusé le mariage des prêtres, ce n’est pas parce que Jésus n’était pas marié (on ne reviendra pas là sur Marie-Madeleine à l’aune du Da Vinci Code). Cet argument est pour la façade. Les véritables raisons sont autres. Issu du Judaïsme, le Christianisme devait se démarquer de sa matrice d’origine. Dans celui-ci, on était Juif parce que circoncis, ce qui était une abomination pour les Grecs et les Romains. Comme Paul « Apôtre des Gentils » (les Goys) cherchait à étendre sa religion aux Romains et à son élite dominante, il fit prohiber la circoncision pour attirer sa future clientèle. Le Nouveau-Testament montre des affrontements sévères sur cette question entre Pierre et Paul...........

 

Inceste

Il y a aussi la question de l’inceste très répandu chez les Égyptiens, les Juifs, les Grecs et les Romains. Sa prohibition, outre les questions morales, était une revendication de l’Église aussi. C’est elle, par les tribunaux ecclésiastiques, qui autorisait les mariages entre parents très proches et les remariages après les séparations de couples. C’était là une source de revenus importante, car l’Église ne fait jamais rien pour rien.

Le fond de la question de l’inceste (outre les éventuels aspects moraux qui peuvent être soulevés) est au fond une question économique. En le pratiquant, on ne divisait pas la propriété, tout restait dans la famille. Les Juifs l’ont beaucoup pratiqué dans l’Antiquité, du fait de la rareté de la terre dans une région désertique. Les Rothschild continuent à le pratiquer pour les mêmes raisons économiques : ne pas disperser le Capital. Il fallait garder le peu qu’ils avaient (et beaucoup pour les Rothschild encore aujourd’hui) ou le disperser par l‘exogamie. C’est pourquoi la religion Juive est profondément endogamique (on reste dans le « Peuple élu », on ne fait pas de prosélytisme de recrutement) au contraire du caractère exogamique des autres religions monothéistes.

Il ne faut cependant pas confondre inceste et endogamie, même s’il peut y avoir un certain rapport comme nous l’avons vu plus haut. Certaines cultures endogamiques acceptent l’inceste et d‘autres le refusent il en est de même dans les sociétés exogamiques.

Il est à noter qu’il faut distinguer (sur le fond et dans l’Histoire) l’inceste entre Parents et Enfants et entre enfants (Frères et Sœurs). Si le premier a été très souvent globalement prohibé par les différentes cultures, civilisations et religions, le second a été pratiqué très souvent dans les mêmes lieux.

Il y a un lien certain entre la querelle iconoclaste (de 726 à 843, les Empereurs byzantins iconoclastes interdisent le culte des icônes et ordonnent la destruction systématique des images représentant le Christ ou les saints) et l’inceste. La hargne des destructeurs d’images était aussi liée à la volonté d’effacer toute évocation de l’inceste. Dans la représentation de La Madone de la Rose du Parmesan, on voit que le sexe de l’Enfant-Jésus est modelé avec délicatesse et il est placé juste en face dans le prolongement de celui de la Vierge-Marie.

Dans le Moyen-Âge, les représentations de la « chambre nuptiale céleste » montrent que Marie est « la Mère et l’Épouse du Christ ». On sait aussi que le rapprochement souvent induit entre Marie et Marie-Madeleine n’est pas dû au hasard, se confondant souvent dans une seule et même personne. Et on sait que la « Sainte-Famille » (Joseph, Marie et Jésus) a toujours été présentée dans les encycliques papales et encore aujourd’hui, comme le modèle de famille pour tous les chrétiens.

On sait aussi que Martin Luther, dans sa critique virulente contre la Papauté et les Indulgences, a déclenché une gigantesque vague iconoclastique de destruction de toutes les représentations divines, rejoignant encore une fois le Judaïsme dans sa forme la plus dogmatique. Il faisait effacer ainsi toutes les traces de l’Inceste divin dans une sorte de « normalisation » religieuse. La Vierge-Marie n’a jamais été dans les petits papiers de Martin Luther. Il concédait, à peine, qu’elle fut vierge au moment de la conception de Jésus, mais pas plus.

La question de la pédophilie et de la pédocriminalité

Il faut aborder cette question sous différents angles. On doit, ici aussi, appliquer la formulation « entre personne consentantes et sans violence », avec la difficulté majeure de fixer quand même une limite d’âge. Rappelons que la loi du 21 avril 2021 visant à « protéger les mineurs des crimes et délits sexuels » a pour effet qu’aucun adulte ne peut se prévaloir du consentement sexuel d’un enfant, s’il a moins de 15 ans, ou moins de 18 ans en cas d’inceste.

Genre et Transidentité

Le féminisme nous a habitué à distinguer « sexe » qui est une donnée biologique et « genre » qui serait une construction sociale. Il y a des personnes qui ne se « sentent » pas dans leur sexe biologique et qui aspirent physiquement à en changer..................

 

La question des enfants transitionnels

Il y a une question qui se pose aussi : faut-il alors, dès qu’un enfant veut changer de sexe lui accorder, par des opérations médicales lourdes et des traitements (qu’il devra suivre, pour l’instant des connaissances médicales, toute sa vie) et qui peuvent être irréversibles par nature ?

 

Sur le Féminicide et les violences faites aux femmes

Il est incontestable qu’il faille traiter ce problème d’importance, car il a un rapport avec les sujets traités dans cette étude. On ne peut se contenter de dire avec un haussement d’épaule, comme une excuse : il y a aussi des hommes battus et tués, un peu comme pour un match nul. La question des femmes et des violences et assassinats commis contre elles est une question sociale d’ampleur, donc démocratique................

 

 

Christian Eyschen

(Avec l’aide de Philippe Besson, Christophe Bitaud,
Michel Godicheau, Dominique Goussot, Sylvie Midavaine, Jean-Marc Raynaud,
Benoît Schneckenburger, Jean-Marc Schiappa, Claude Singer)

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