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Fédération d'Indre et Loire de la Libre Pensée

LES « CREATURES DE DIEU » EVOLUENT ENCORE !

31 Octobre 2018, 18:45pm

Publié par Fédération de la Libre Pensée d'Indre et Loire

LES « CREATURES DE DIEU » EVOLUENT ENCORE  !

Et pan sur le bec des catholiques et des créationnistes ! La théorie de l’évolution de Darwin vérifiée par les études de biologistes et écologues dans les grandes villes.

Avertissement – Je ne suis en aucun cas un spécialiste, mais je crois utile de faire profiter les adhérents de la Libre Pensée, abonnés à La Raison, de quelques lectures que je résume ici.

A.Jouannet

Les souris grises de Central Park à New York

Jason Munshi-South, après avoir étudié l’évolution des petits rongeurs dans les forêts tropicales à Bornéo et en Afrique centrale, a mené des recherches dans les grands parcs de New York (USA).

Le résultat est étonnant : les souris à pattes blanches se sont adaptées à leur nouvel espace vital, si bien que leur patrimoine héréditaire permet même de déterminer de quel parc elles proviennent. Pour Central Park, les souris ne peuvent pratiquement pas quitter cet espace.

Dans le patrimoine héréditaire, Munshi-South et ses collaborateurs ont découvert des modifications dans les gènes qui jouent un rôle dans la digestion d’une nourriture plus grasse. Une adaptation due à leurs aliments qui proviennent des hot-dogs, des burgers…

Marc Johnson et Munshi-South font partie des représentants d’un immense champ de recherches en plein développement : l’évolution urbaine. Johnson déclare : « Nous avons longtemps ignoré les villes. » Il a contribué au Congrès des sociétés les plus importantes au plan mondial qui travaillent sur l’évolution biologique qui s’est tenu à Montpellier.

Menno Schilthuizen, du Centre universitaire néerlandais de la biodiversité, a publié un livre : « Darwin dans la ville, l’évolution rapide des animaux dans la jungle des grandes villes » (j’ignore s’il a été traduit en français).

Il donne de beaux exemples de l’adaptation à la vie urbaine. Par exemple, les moustiques du métro londonien, en particulier ceux qui vivent dans le tunnel d’une ligne et qui ne le quittent jamais et ne voient donc jamais la lumière du jour. Les moustiques de la ligne Central-Bakerloo et Victoria se distinguent nettement dans les caractéristiques de leur patrimoine génétique.

Les lézards : la biologiste américaine Kristin Winchell a établi que les lézards qui vivent dans les villes ont des pattes et les orteils plus longs que ceux qui vivent à la campagne. La raison : dans la nature, les reptiles grimpent aux arbres et les troncs et les branches offrent plus de prise, il y a plus d’endroits pour se cacher que dans les villes où les murs sont lisses et la couverture végétale moins dense. Avec de longues pattes, ils peuvent fuir plus rapidement et, avec des points de prise supplémentaires, ils peuvent plus rapidement grimper sur le béton. On pourrait citer d’autres études dans d’autres villes.

Les biologistes constatent que les villes accélèrent l’évolution parce qu’elles sont des espaces de vie extrêmes. Déjà, plus de la moitié de la population vit dans des villes. « La ville est un nouvel écosystème avec une biologie fascinante », dit Marc Johnson. Les hommes, sans le vouloir, ont créé de puissants laboratoires de l’évolution.

Alain Jouannet